Ça y est, on part !!!!

L’attente était vraiment longue depuis qu’on a pris la décision de partir. Mais quatre mois, c'était peu pour tout préparer: gérer nos activités professionnelles, rénover la maison et la vider de tout le superflu afin de la louer, remettre en état le camping-car car il était un peu à l’abandon. Nous avons dû aussi trouver un cargo pour expédier Dédé au Canada, des billets d’avion, l'assurance du camping-car, les visas...
Il a fallu aussi laisser notre famille, nos amis et surtout nos enfants. Et ce n’est pas facile.

Le voyage commence bien. Nous montons Dédé à Anvers le lundi 13 juin pour un départ prévu le 16. Nous avions un billet d’avion pour le 30 juin pour pouvoir récupérer notre camping-car au Canada à Halifax en Nouvelle-Ecosse. Le cargo qui transporte Dédé a 15 jours de retard et nous changeons nos plans pour arriver finalement le 30 juin à Québec. Nous avons décidé de visiter les villes avec nos sacs à dos car c’est toujours plus compliqué en camping-car et au moins, cela nous occupera le temps de l’attendre.

La première ville Québec nous séduit par son calme. Nous apprécions de nous balader dans le vieux Québec. Même s’il y a un certain nombre de touristes, on a l’impression qu’ils ne font pas de bruit, tout comme les voitures, beaucoup électriques. Le Canada a décidé de fêter notre arrivée par un feu d’artifice. Merci à lui. En effet le 1er juillet c’est la fête nationale du Canada. Nous nous familiarisons avec les prix du Canada :  boire un verre en terrasse 20$ à deux soit environ 15€, un repas juste avec un plat et un verre 90$, une location de vélo électrique pour la journée pour 180$. Le retard du camping-car coûte cher. Nous faisons attention en mangeant dans notre chambre qui est dotée de tout le nécessaire pour cuisiner et Pascal est privé de bière au festival de la bière (20$ le verre à l’entrée avant de devoir payer sa bière). Mais la location des vélos électriques nous permet de pédaler sur l’Ile d’Orléans et d’aller voir les chutes de Montmorency. 62km c’est sympa de ne pas être trop crever pour escaler ensuite les 487 marches des chutes !


Après trois jours à Québec, nous prenons la direction de Montréal en covoiturage. C’est entre le train et le bus le transport le moins cher. Notre super appartement est au 21ème étage. Le propriétaire nous confirme qu’à cet étage il n’y aura aucun bruit. On arrive, le bruit de la ville est effroyable, on a envie de fuir. Nous ne sommes pas habitués au bruit, nous, dans notre petit village. Pascale dormira avec les boules quies. Mais la vue sur les gratte-ciels est de nuit fabuleuse. Les trois jours à Montréal mettent à dure épreuve nos jambes mais nous déambulons dans chaque quartier. 


La prochaine étape est Toronto qui nous attend après sept heures de bus. Mais ce n’est qu’une escale, le temps de deux heures, la destination finale est les chutes du Niagara. A Niagara Falls, nous avons un AirBnb de réservé chez une petite chinoise adorable, en retrait de la ville touristique. Bon, Li est dure à comprendre, Pascale laisse toujours Pascal lui poser des questions, bizarre,non ?
Là encore, les autorités ont décidé de reproduire un feu d’artifice sur les chutes pour notre arrivée (euh enfin c’est chaque soir). Le centre-ville n’est pas pour nous, entre animations, restaurants, manèges, grande roue, foule, bruit : un véritable parc d’attraction dans la ville.  
Il est possible de marcher environ deux kilomètres le long des chutes ce qui permet de les voir sous toutes leurs formes et de prendre une multitude de photos. Nous faisons l’attraction qui consiste à prendre le bateau pour arriver au plus près des chutes, être aspergés par les remous mais surtout ressentir la puissance des chutes. Nous nous arrêtons là car la ville a inventé toutes les attractions possibles et inimaginables pour attirer le touriste. 


Nous passons la journée suivante à Niagara on the Lake, une charmante ville victorienne. Comme il n’y avait aucun transport pour y aller si ce n’est prendre un tour à touristes ou un taxi, notre gentille hôte a demandé autour d’elle et une de ses voisines nous y emmène pour quelques dollars et nous fait le guide touristique. Cette fois-ci ce ne sont pas des vélos électriques que nous louons mais un tandem. On se lance. Déjà que nous étions liés l’un à l’autre 24h/24, là c’est le même coup de pédale que nous devons donner, l’un ne peut pas avancer sans l’autre. Il faut se lier... quatorze mois à tenir dirait Jacky. On réussit même à ne pas s’engueuler pour faire ce tour à vélo du vignoble de l’Ontario. On n’y goûtera pas sachant que le premier prix de la cave pour une bouteille est de 35$ et la moyenne entre 50 et 75$. Nous qui voulions en ramener une, nous allons être sages.



Nous reprenons un bus pour Toronto mais nous décidons de n’y rester qu’un après-midi. Nous en avons un peu marre des villes et ce n'est pas la moindre car c'est la quatrième ville la plus peuplée d’Amérique du Nord et un Canadien sur cinq y vit. La première chose à faire en arrivant est de se débarrasser de nos sacs à dos et nous trouvons un magasin qui les stocke à l’heure, à la journée… Pratique mais un peu loin de la gare, tant pis, on marche. Le gros de Pascal pèse vingt kilos. Cette visite nous permet d’avoir un aperçu de la ville et cela nous suffit. 



En fin de journée, nous prenons le train pour l’aéroport. Nous avons réservé un hôtel à proximité car notre vol demain est très tôt. Encore une fois l’accueil des Canadiens est exceptionnel : pendant que nous attendons la navette de l’aéroport vers l’hôtel, Pascal sympathise avec une canadienne, Helen. Quand elle prend connaissance de l’itinéraire approximatif de notre voyage, celle-ci sort un papier de son sac pour nous donner son nom et adresse mail et nous invite chez elle, sur l’Ile de Vancouver, quand nous serons dans les parages.
Ce soir, c’est restaurant.



Finalement, le vol pour Halifax a deux heures de retard mais nous sommes d’une humeur zen, nous allons bientôt retrouver notre camping-car. Nous visitons Halifax mais cette capitale de la Nouvelle Ecosse n’a rien de très sensationnelle. Nous profitons surtout du lave-linge et du sèche-linge de notre location pour laver toutes nos affaires. Le 14 juillet avec donc quinze jours de retard, c’est avec un grand soulagement que nous allons récupérer Dédé. Le vrai voyage va pouvoir enfin commencer.