Le Mexique, encore et toujours

On continue notre descente vers le bas du Mexique avec Cholula et Puebla. La ville de Cholula est toute mignonne et on assiste à une démonstration de voladores. Ce sont quatre danseurs acrobates voltigeant attachés par un pied à une corde reliée en haut d’un poteau. Partout des autels ont été préparés pour le jour des morts et cela ajoute un attrait à notre visite. Les catrinas sont toutes différentes, les squelettes ont des positions différentes et c’est toujours fleuri. Il y a des photos des personnes décédées avec les objets en relation avec elles. Des fruits et le pain de la mort sont déposés.

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Petite anecdote sur la route de Oaxaca au moment de chercher un bivouac :  Pascal demande à une famille sur le bord de la route si on peut trouver un emplacement dans un des villages voisins.  Ils disent que oui, qu’ils voyagent aussi et cherchent un endroit pour dormir. Pascal ni une ni deux, les invite dans le camping-car pour les transporter jusqu’au village. Il fait presque noir. Il ne les connait pas du tout, pas terrible comme décision, il ne fait pas vraiment preuve de vigilance. Il s’agit de personnes vénézuéliennes, qui remontent pays après pays en espérant passer aux Etats-Unis. Les parents ont 22-23 ans et les enfants 5 et 8 ans. Ils n’ont pas d’argent. Cette imprudence ne tire pas à conséquence car la cour intérieure du bâtiment de la municipalité nous accueille pour la nuit. Nous sommes garés à côté de la voiture de la police municipale et nous avons pu dépanner pour quelques kilomètres une famille.

Hierve El Agua est le site des cascades pétrifiées. On nous autorise à dormir sur le parking. Nous pas gênés, nous nous parquons pour la fin de l’après-midi au bout du parking avec la plus belle vue du site, sur les vasques bleues, vertes, turquoises. Nous attendons que le nombre de visiteurs diminue pour y aller. Au bout de quelques heures, un guide nous demande de bouger, évidemment, les visiteurs ne peuvent plus prendre de photos. On est sympas, on bouge. Il y a beaucoup de monde sur le site même au coucher du soleil mais la tout petite rando permet un joli aperçu sur ces cascades pétrifiées.


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Oaxaca était la destination où nous devions arriver pour le jour des morts. Nous y parvenons quelques jours avant pour visiter la ville ainsi que le site archéologique de Monte Alban et le village qui nous héberge, El Tule.

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Le 31 octobre c’est le jour des morts qui se passe dans les cimetières. Nous passons la soirée à Xoxocotlan. La visite du cimetière principal est sidérante. Il y a foule. Beaucoup de locaux viennent orner les tombes de leurs proches et y passer la veillée. Il y a surtout énormément de touristes qui viennent voir cette tradition et prendre des photos. Pascal déteste cette foule qui n’a pas vraiment de respect. Les habitants ont l’habitude, et à en discuter avec certains, cela ne les dérange pas. Ils sont agréables, n’hésitent pas à parler, à sourire. Il fait nuit, l’ambiance est extraordinaire. Les tombes sont magnifiques décorées de fleurs, de crânes de sucre et bien sûr illuminées de bougies. Les familles sont sur des bancs entre eux pour plusieurs heures ou pour la nuit ou ont même amené leur chaise. Dans le cimetière se promènent des musiciens et même des marchands ambulants. Pascale est toute remuée quand elle voit des tombes correspondant à des personnes, des jeunes ou des enfants décédés cette année. Cependant, le jour des morts est une fête. Certains habitants sont même à la bière ou à la téquila.  Une fillette essaie d’allumer les bougies. Les personnes âgées sont bien entendu également présentes. Certains parlent, d’autres sont sur leur téléphone. Un orchestre est devant le deuxième cimetière que nous faisons en espérant qu’il soit moins touristique. Des hommes sont en train de chanter des chants catholiques devant une statue du Christ. Ils sont pour la plupart jeunes. L’un d’entre eux a un livre dans les mains. Un autre agite de l’encens. Tous reprennent ensuite les paroles. 

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Le 1er novembre c’est l’anniversaire de Pascal, ce sera donc un restaurant pour midi. Il est un peu plus classe pour une fois même si c’est de la cuisine très locale. Les plats sont les mêmes que ceux qu’on mange aux marchés ou dans la rue, mais tout de même, beaucoup plus raffinés. Mais surtout, nous avons droit à la dégustation de différents mezcals, et ça, c’est top.

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Nous goûtons un peu de repos quelques jours sur une plage du Pacifique à Salina Cruz. Nous sommes seuls et profitons. Le soleil, le barbecue, la baignade sont bien agréables. La bouteille de pastis se termine et nous découvrons au cul de la bouteille un des mots que nos enfants ont cachés dans le camping-car avant notre départ « Arrêtez tout c’est l’apéro ».

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Nos copines du village Delphine et Christine vont arriver dans 15 jours et nous devons nous diriger sur l’autre côté, à Cancun. Le canyon de El Sumidero est impressionnant que ce soit du bas en bateau ou du haut du canyon. Des crocodiles se prélassent sur les berges.

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A San Cristobal de Las Casas, nous avons le plaisir de retrouver Audrey et Benji, les jeunes suisses que nous avions croisés à Oaxaca. C’est ensemble que nous découvrons le marché de San Juan de Chamula et surtout son église. C’est un village indigène tzotzile où la police n’entre pas. C’est la communauté qui fait ses propres lois. Les femmes ont des jupes en laine noire et les hommes des tuniques également grossièrement filées de laine blanche ou noire. Le marché grouille de monde, que ce soit les chamulas ou d’autres vendeurs. On y trouve aussi des stands de fruits bien rangés. Par terre, des femmes vendent de la laine grossièrement tissée comme leur jupe ou les tuniques. On peut aussi acheter des volailles. Des bobines de fil sont alignées par dizaine sur des tables. Nous pénétrons dans l’église. Nous avons bien été avertis qu’il était interdit de filmer ou de prendre des photos. Sinon, on peut se faire casser la caméra, recevoir une amende ou encore recevoir le châtiment du village soit des coups de bâton. Là, c’est un autre monde. Il n’y a aucun banc mais par terre et sur des tables, le long des murs, des centaines de bougies allumées. Quand elles sont par terre, des familles prient et murmurent des incantations. Le sol est recouvert d’aiguilles de pin. Nous voyons un homme qui s’occupe de gratter la cire avec une spatule ou de vérifier que les aiguilles de pin sont assez loin des bougies. Ici le dernier prêtre a du quitter le village en 1867 et un évêque vient une fois par an pour les baptêmes. La communauté tzotzile pratique sa propre religion mélangée à une espèce de catholicisme. Le Christ a été remplacé par San Juan portant dans ses bras un mouton, l’animal sacré des tzotziles. Nous regardons, scotchés, avec une furieuse envie de prendre des photos. Un coq se trouve près d’un groupe. Il ne bouge pas. Un guérisseur ou un chaman effectue une cérémonie pour guérir les personnes. Nous apprendrons plus tard que la cérémonie se terminera par le sacrifice du coq.

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La ville de San Cristobal de las Casas

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Pour aller au site archéologique de Palenque, nous faisons un grand détour. La route directe entre San Cristobal et Palenque n’est pas recommandée en raison de tensions entre la population locale qui est zapatiste et le gouvernement. D’après des voyageurs, la route serait plus sûre à présent. Mais Pascal discute avec des taxis, des personnes de l’office du tourisme, des gens de restaurant ou bien même la personne chez qui nous bivouaquons, tous nous recommandent d’éviter cet axe. Après tout, nous ne sommes pas spécialement pressés, et ayant vécu ce type de blocages en Bolivie il y a treize ans, on n’a certainement pas envie de revivre cette situation. La route que nous empruntons est tout de même très pittoresque.

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Le site maya de Palenque est assez petit mais son charme réside dans le fait qu’il se trouve dans la jungle et que nous entendons les singes hurleurs. A force de chercher, nous finissons par les voir de près. Ils sont impressionnants. 

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Après un arrêt aux cascades de Misol Ha, le parking de Agua Azul servira de bivouac pour deux jours mais il pleut tous les jours et nous ne verrons pas l’eau bleue des multiples vasques comme nous aurions aimé.

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Dédé recommence à faire des siennes. Tout d’abord la deuxième batterie cellule chauffe. Elle est sous le siège de Pascale et Pascal l’arrête à temps avant qu’elle n’explose. Ouf ! Un changement s’impose. Un bruit au niveau du moteur a commencé à s’entendre quand Pascal accélère. On menace Dédé d’aller au garage Ford le plus près mais il a compris il arrête et nous emmène jusqu’au magnifique camping de Bentura à Champotón dans le golfe du Mexique avec cocotiers, balançoires, palapas et nous tout seuls. Nos amis Karelle et Franck viennent nous y rejoindre. Encore quelques jours mais il faut bien partir, nos copines vont arriver à Cancun d’ici peu. 

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Le bruit de Dédé se fait réentendre ainsi que le voyant moteur. Au bivouac du soir, on s’arrête dans un petit village à côté du commissariat. La place est bien animée. Pascal va discuter avec le policier qui plaisante quand Pascal lui demande si c’est sécurisé : « évidemment c’est moi qui surveille ». Le lendemain, après cent mètres, une fumée s’échappe des ventilateurs de la climatisation. Demi-tour, le policier nous dégotte son mécano qui pense qu’il s’agit du turbo mais que nous pouvons aller jusque Cancún. Nous ne sommes pas fiers, d'autant que nous n'avons plus de puissance du tout. A Cancún, Ford n’est pas disponible avant dix jours pour mettre la valise et mettre un diagnostic et nos copines sont là dans trois jours. Heureusement, Antonio, un mécano trouvé sur iOverlander arrive à nous dépanner en shuntant la vanne EGR, en démontant et en réparant le turbo. Le lendemain de l’arrivée de Christine et de Delphine, Dédé repart en pleine forme. On va pouvoir bouger les copines et leur faire découvrir le Quintana Roo et le Yucatan.

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