Tanzanie 2020

Ça y est, la Famille POOS retrouve le continent africain. Nous sommes le 04 février et ce voyage marque un virage pour certains membres de la famille : Pascal vient d’avoir 50 ans et Pascale va franchir le pas le 13 de ce mois. Elle a pendant des années dit à tout le monde qu’elle fêtera ses 50 ans en Inde devant le Taj Mahal. Et nous voilà en Tanzanie, avec comme but l’ascension du Kilimanjaro !! Ok, y’a pas vraiment de logique, et alors ? La complexité de l’organisation de ce voyage réside dans le fait que nous sommes encore 6 avec Nicolas notre neveu, que tout ce petit monde grandit, étudie, passe des examens ou travaille et que tout le monde n’a pas les mêmes vacances et que nous devons mettre dans nos sacs à dos maillots de bain pour la plage et matériel de haute montagne !


Notre première étape sera quatre jours sur l’Ile de Mafia dans l’archipel de Zanzibar, beaucoup moins touristique que Zanzibar. C’est à 4 que nous prenons ce petit coucou depuis Dar Es Salaam, Pascale et Pascal, Marion et Julie. Au programme, visite tranquille, repos.


Samedi 8 février, nous quittons Mafia avec le même coucou qu’à l’aller direction Dar Es Salaam puis Kilimanjaro. Dès dimanche, Nicolas nous rejoint et nous entamons notre safari en 4X4 avec notre chauffeur Godlisten et notre cuisinier M’Gossi. Pour info, en swahili, dialecte local, safari signifie voyage. Notre soif de visiter va être limitée par le temps, une semaine seulement.
Seule une compagnie a bien voulu organiser notre trip, toutes les autres jugeaient qu’il y avait trop de route et que c’était infaisable. Cette compagnie est jambo-kilimanjaro, compagnie fondée par Alex et Timo, 2 allemands. Non seulement Alex parle français (c’est quand même plus pratique) mais il est en plus très réactif et compréhensif.
Notre première étape est la région du Lac Manyara et la ville de Mto Wa Mbu, ville que nous visitons ainsi que ses alentours. Au programme, balade dans la colline, dans la bananeraie, arrêt dans un « bar » à bière à la banane. Nous aurons même la possibilité de nous arrêter dans un dispensaire et de rencontrer un médecin. Ce dernier fut très content de discuter avec Julie, future consœur, qui est en 4ème année de médecine.

Nous continuons notre périple vers le lac Eyasi, région dans laquelle beaucoup d’ethnies vivent. Parmi elles les Hadzabés et les Datogas que nous allons rencontrer.

Les Hadzabés sont essentiellement des chasseurs, à l’arc. Ils vivent de leur chasse et de la cueillette et de la récolte de miel. Ils ont bien évidemment leur propre langage, les Clics.

Les Datogas quant à eux sont des pasteurs mais aussi des forgerons. D'un simple clou, ils forgent une pointe de flèche !
Ce qu'on ne voit pas sur cette photo, c'est que Nico s'est peloté les fesses !

Désormais, nous prenons la route du Lac Natron, tout au Nord, à la frontière kenyane. Nous sommes alors en plein territoire Masaï, ce peuple de pasteurs. La route est longue et devient de plus en plus rude. Pascal est bien content de ne pas conduire pour profiter du paysage.

Nous n’avons pas échappé à la visite d’un village. Nous avions souligné à notre guide masaï, John, qui nous a accompagné toute l’après-midi, que nous n’étions pas favorables à cette visite. John ? Eh bien oui, il nous a expliqué qu’il ne croyait pas en cette religion masaï qui, selon lui est ridicule, et qu’il avait préféré le christianisme… Nous trouvons les masaïs qui nous abordent extrêmement portés sur l’argent et agressifs à ce niveau-là, beaucoup plus que les autres tribus que nous avons rencontrées. Il nous certifie que dans ce village, ce sera différent : tout le monde dit ok. Effectivement tout s’est bien passé, peut-être leur a-t-il parlé avant ...


C’est parti, il faut attaquer les choses sérieuses : les bébêtes et des grosses avec des crocs et qui rugissent ! Lors de notre séjour en Namibie il y a presque 10 ans, nous avions été frustrés de ne pas avoir vu les fauves. C’est pour ça aussi que nous sommes passés par une agence de voyages : voir le Big 5 est une obligation et notre chauffeur et guide Godlisten nous le promet. Pour rappel, le Big 5 : lion, léopard, éléphant, buffle et rhinocéros. Direction le parc Serengeti et la grande migration des gnous et zèbres ! Sans oublier bien sûr le cratère NGorongoro.



Contrat rempli !!!! Tout ça en 2 jours et il n'y a pas les photos de tous les oiseaux, renards, chacals et singes ...

A présent, un autre objectif nous attend et non le moindre : les 5895m du Kilimanjaro

Ah zut, dans l’euphorie des photos d’animaux, on a oublié quelque chose : l’anniversaire de Pascale !!! Pour célébrer ses 50 printemps, notre chef lui avait concocté un gâteau, cuit au barbecue, un vrai régal.
Il y avait bien entendu du champagne que Nicolas avait ramené dans son sac. Pour parfaire l’évènement, des lions ont tourné autour des tentes en pleine nuit et une hyène a chanté.




Nous sommes le 15 février. C'est la journée des permutations d'enfants. Romain arrive à l'aéroport de Kilimanjaro à 20h35 et Julie rentre à Marseille avec ce même avion. Ils parviennent juste à se voir, à travers la vitre, en zone de transit. 



Le départ est pour demain le 16. Nous rencontrons d’abord les guides au lodge : ils font une inspection de notre matériel de montagne et s’assure qu’on ait tout le nécessaire et rien de trop car nos sacs seront portés par les porteurs et ils ne doivent pas dépasser 15kgs.
C’est alors le départ en minibus pour la porte de départ du trek, la porte Machame. On s’enregistre auprès des instances locales et au moment de partir la pluie arrive. Nous mettons cape et pantalon de pluie. La pluie était la hantise de Pascal. Au moment de décoller la pluie stoppe et nous pouvons commencer notre ascension dans la chaleur et le gris. Finalement, nous n’aurons que quelques gouttes de pluie tout au long du périple et encore nous étions sous nos tentes. 
La hantise de Pascale était l’acclimatation de chacun au mal des montagnes. Nos guides nous ont très bien préparés si bien que personne n’a vraiment subi l’altitude, tout juste quelques maux de tête qui disparaissaient très vite et une journée dure pour Marion.
Finalement, ce fut une expédition réussie sans grosse difficulté si ce n’est la journée de l’ascension finale qui fut longue pour tout le monde, 15h de marche quand même.  On en retiendra la joie d’avoir accompli cet « exploit » tous ensemble.